Le climat méditerranéen de Malte fait que l’air ressenti ici est humide et lourd en hiver, mais pourtant, rares sont les jours où il pleut ici, du moins où il pleut une journée entière. Cependant, lorsque cela arrive, c’est un bien drôle de spectacle qui se présente sous nos yeux et qui change le quotidien d’un grand nombre de Maltais et d‘expatriés…
A Malte, les 4 saisons sont marquées par deux tendances principales: l’été qui dure de juin à octobre et un mélange de automne/printemps les autres mois. L’hiver n’est pas aussi froid qu’en France ou dans le reste de l’Europe. Le froid ressenti vient principalement du vent mais les températures ne vont jamais en dessous de 5 degrés. Imaginez-vous que les Maltais n’ont jamais vu de neige à Malte !!! Quant au printemps, il se mêle rapidement à l’été puisque les températures grimpent très vite en journée à partir de début avril.
Même si quelques orages commencent à éclater dès début septembre, les températures restent au dessus des 30 degrés. A partir de début novembre, le vent commence à s’installer et des pluies fréquentes font leur apparition, au grand désarroi des “summer lovers”. Ces pluies sont souvent assez courtes et ne durent jamais aux journées entières comme en France. Cependant, elles sont d’une intensité surprenante. Mieux vaut ne pas être dehors lorsqu’il pleut car même votre parapluie ne fera pas l’affaire !
Des rues ou routes innondées
Les conséquences de ces pluies sur le pays peuvent être spectaculaires et peuvent affecter le quotidien de milliers d’habitants. Effectivement, nombreuses sont les rues/routes inondées, bouchées par les eaux. Cela est dû à un système d’évacuation des eaux peu efficace, peu présent et peu entretenu. La circulation est donc extrêmement ralentie à chaque grosse pluie en raison des inondations dans des carrefours importants qui empêchent les voitures de circuler. On retrouve cela notamment au port de Msida, dans le centre de Gzira ou Birkirkara, dont les rues sont sillonnées de petites crevasses qui retiennent l’eau. Ces endroits sont des lieux stratégiques pour des milliers de gens qui se rendre à leur travail sur Sliema/San Julians ou Valletta.
Quelques dégats
Les eaux mettent souvent quelques heures avant de se retirer dans la mer ou de s’évaporer créant des dégâts qui peuvent être dramatiques. Des voitures se retrouvent emportées par le courant et finissent leur course soit dans un mur, soit dans la voiture d’à côté. Tous ces évènements aussi rares qu’ils soient, apportent beaucoup de confusion et d’énervement aux habitants qui doivent anticiper au risque de se retrouver bloqués pendant les périodes de grosse affluence. Tous les ans, les mêmes inondations se produisent aux mêmes endroits et pourtant, personne au sein des dirigeants du pays n’est capable d’apporter la solution à ce problème récurrent devenu quelque peu embarrassant. Une modernisation du systême commence à se mettre en place, comme notamment le service d’évacuation des eaux en construction à Ta’Xbiex, financé en partie par l’Union Européenne.
1h30 à attendre la décrue
Un matin de septembre, il avait tellement plu pendant la nuit que la route était inondée au port de Msida. Il y a en effet un creux qui forme une sorte de cuvette débouchant sur la mer. A chaque pluie abondante, ce creux est couvert d’eau et empêche les voitures de passer. N’ayant aucun autre chemin par lequel passer, j’ai dû attendre pendant 1h30 que la route soit accessible de nouveau. Mais le comble de l’histoire est que les policiers qui tentaient de contrôler la situation, m’avaient ordonné de monter dans un bus afin d’être protégé d’éventuels courants dangereux pouvant causer quelques dégâts. Je m’étais donc retrouvé à attendre dans un bus, qui lui-même attendait la décrue, comme tous les bus allant ou venant de la Valette, et ce, pendant plus de 1h30. A chaque pluie abondante, les voitures ont les pneus dans l’eau à ce carrefour !
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Florian
Retraite au soleil de Malte : et la pluie ?,