Tordre le cou aux idées reçues sur la retraite au soleil, tel est le but de cet article. Devant l’inconnu on a tendance à voir des obstacles pour partir vivre au soleil et qui finalement n’en sont pas.

1 La retraite au soleil n’est accessible qu’aux riches

Oubliez les publicités alléchantes pour des villas en promotions que ne coûtent que 450 000 euros !!! Bien sûr, les promoteurs et les agences immobilières cherchent d’abord à séduire une clientèle riche. Mais sachez qu’il existe des offres, certainement en plus grand nombre, pour des acheteurs moins fortunés. Par ailleurs avec la modicité des loyers dans certaines régions du globe, faut il réellement acheter ? La location offre une plus grande flexibilité et reste la solution de choix pour tester une destination pour sa retraite au soleil ou même avant de lancer dans un achat immobilier.

2 Impossible, je ne parle que le français

Pour commencer il y a des pays où le français est parlé et compris par une partie de la population (Maroc, Tunisie, Madagascar, ile Maurice…). Ensuite pour la vie de tous les jours, avec les mots de base (bonjour, merci, au revoir et pardon) dans la langue locale, les habitants feront toujours un effort pour vous aider, il y a peu de choses qui résistent au langage des mains. Dans un précédent post, je décris un livre qui est grandement utile si on est totalement perdu ou même pour nouer des conversations. Plus vous séjournerez dans le pays plus vous connaitrez les rudiments de la langue. Bien sûr, pour certaines démarches importantes, la barrière de la langue peut se faire sentir, le recours à un interprète ou un juriste bilingue sera nécessaire ponctuellement voire fortement recommandé. Mais il n’y a là rien d’insurmontable.

3 je ne pourrais jamais quitter ma famille et mes amis

La crainte de l’éloignement et de l’isolement est tout à fait légitime. Vous n’êtes pas obligé de vivre 12 mois sur 12 à l’étranger. Certains préfèrent garder un lien fort avec la métropole et ne partent que pendant les mois d’hiver. Interrogez vous à quelle fréquence voyez vous votre famille et vos amis ? Si vous ne les voyez qu’une fois par mois ou moins, c’est surement que téléphoner plus souvent peut offrir une solution satisfaisante. Aujourd’hui avec SKYPE(voir le post de la semaine passée), vous pouvez parler et voir vos proches comme s’ils étaient face à vous dans votre salon, pour le prix d’une connexion internet aussi longtemps et aussi souvent que vous le désirez. Par ailleurs, en vous installant au soleil, vous offrez à vos proches l’opportunité de visiter votre pays d’adoption. Vous serez fier de faire découvrir les environs de votre nouvelle résidence. Pour peu que votre destination soit assez accessible, vous risquez d’avoir souvent de la visite.

4 Je risque de me faire escroquer

Dans tous les pays, dans tous les corps de métiers, il y a des personnes indélicates, mais également des gens de grande qualité. La prudence et le bon sens doivent vous épargner la majorité des déconvenues. Sur place vous avez la possibilité de vous appuyer sur la communauté française pour faire vos premiers pas et pour vous indiquer les chausses trappes les plus communs. Pour chaque décision importante faites vous conseiller voire accompagner.

5 Je serai moins bien soigné qu’en France

Il convient de distinguer la qualité des soins et leur coût. A moins de résider dans des contrées reculées à des heures de route de la première ville, dans la plupart des pays vous trouverez des établissements qui vous prodigueront de soins de qualité au moins égale aux standards occidentaux. Les installations notamment les locaux, sont souvent plus récentes que dans certains hôpitaux publics français (et je parle d’expérience !). Une grande partie des praticiens ont été formés en occident. Tant et si bien que certains pays mettent en avant leurs établissements à la pointe du progrès pour attirer les étrangers.

Du point de vue financier, vous pouvez avoir certains soins moins chers qu’en France dans l’absolu (dentisterie, lunetterie, chirurgie…). De plus, en fonction de votre couverture santé ce qui reste à charge sera plus ou moins important. Il peut être nul si vous choisissez une assurance dite au premier euro. Néanmoins, le plus souvent et contrairement à la France, vous montrez d’abord que vous pouvez payer avant le début des soins.

6 C’est réservé à ceux qui veulent payer moins d’impôts

Alors que l’exil fiscal semble tenter certaines personnes, ce n’est heureusement pas la principale motivation de la majorité des gens. Néanmoins il faut reconnaitre que de plus en plus de pays pratiquent une concurrence fiscale à destination des retraités. Malte ou le Maroc par exemple en sont de bons exemples. Même pour des pensions de retraite moyennes ou modeste, l’avantage fiscal est la cerise sur le gâteau qu’il ne faut pas dédaigner. Moins d’impôts c’est aussi une meilleur pouvoir d’achat ! Mais il ne faut pas oublier que ce n’est pas parce que vous partez à l’étranger que forcement vous ne payez pas d’impôts en France.

7 Je deviendrai un non résident

Pas si sûr ! Vous pouvez faire le choix de ne résider que quelques mois pas an à l’étranger par exemple de novembre à mars puis de revenir en France à la belle saison. Pour être non résident il faut séjourner en France moins de 183 jours par an en France. Ensuite non résident ne veut pas dire non imposable.

Au final si votre motivation est réelle vous parviendrez toujours à surmonter les obstacles vrais ou supposés pour réussir à prendre une retraite méritée au soleil.

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